La chronique littéraire de Magnus (saison 3)

23 août 2016 2 0

Aujourd’hui, pour cette nouvelle chronique littéraire, 3 lectures qui m’on complètement enthousiasmé : un livre, une bande dessinée et un magazine ! Commençons par ce qu’on ne devrait jamais faire en ouvrant un livre et commençons par la fin !

 

  • Le magazine !

médor

 J’aimerais vous présenter le magazine ‘Médor’… Petit format trimestriel belge consacré à des enquêtes, des récits, principalement sur des sujets consacrés à notre petit royaume.

On est ici dans la même veine que ces magazines indépendants qui fleurissent depuis un petit temps (la revue XXI, 6 mois, Desports, 24H01,…)… en effet, aucune publicité, des reportages assez longs sur des sujets traités en profondeur, des reportages photos,… Comme ses prédécesseurs, son prix est assez cher – 17 euros – mais on en a généralement pour son argent. Quelques heures de lecture au minimum ! Et puis c’est aussi le prix à payer pour avoir une presse de qualité et libre, qui n’aura pas à subir les pressions financières de tel ou tel annonceur. ‘Médor’ s’était d’ailleurs fait connaître avant même la sortie de son premier numéro en se faisant censurer la justice pour un article sur la société pharmaceutique liégeoise Mithra. Une caractéristique tout à fait inhabituelle pour un magazine : la rédaction est horizontale et tournante ! Comme expliqué sur son site, ‘les sujets sont choisis en réunion de rédaction par consensus. Pour garantir que Médor sorte tous les trois mois et pas tous les trois ans, une rédaction en chef pilote chaque numéro. Puis passe le relais à l’équipe suivante.

A quoi bon ? À obliger de considérer les arguments plutôt que les statuts. À empêcher la sclérose mentale du type au sommet qui pense tout seul. À partager les charges et les responsabilités. À les ouvrir à des extérieurs si on trouve ça intéressant.’

Au niveau des sujets traités, ça donne : le stade national, Mons 2016,  un portrait magnifique de Sophie, assistante sexuelle, un très beau reportage photo d’un photographe dont le père a été tué par les tueurs du Brabant wallon, l’histoire de Laura, cette jeune flamande dépressive de 24 ans à qui on avait accordé l’euthanasie…

 

  • Le livre !

 « En attendant Bojangles » de Olivier Bourdeaut… Je l’ai dévoré ! On me l’avait conseillé dans mon atelier lecture, je m’étais dit pourquoi pas et au final c’est clairement un gros gros coup de cœur… Le genre de livre dans lequel on se sent très très bien au bout de quelques pages seulement.

en attendant

Rien de tel que le quatrième de couverture pour vous mettre l’eau à la bouche :

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur « Mr. Bojangles » de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.

Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.

Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.

L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

 

Et quelques petits passages si vous n’êtes pas encore convaincu !

Elle ne me traitait ni en adulte, ni en enfant mais plutôt comme un personnage de roman. Un roman qu’elle aimait beaucoup et tendrement et dans lequel elle se plongeait à tout instant. Elle ne voulait, entendre parler ni de tracas, ni de tristesse.

– Quand la réalité est banale et triste, inventez-moi une belle histoire, vous mentez si bien, ce serait dommage de nous en priver.

 

Alors je lui racontais ma journée imaginaire et elle tapait frénétiquement dans ses mains en gloussant :

 

– Quelle belle journée mon enfant adoré, quelle journée, je suis bien contente pour vous, vous avez dû bien vous amuser !

 

Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ?

Lorsque j’avais rencontré sa mère, j’avais tenté un pari, j’avais lu toutes les règles, j’avais signé le contrat, accepté les conditions générales et pris conscience des contre-parties. Je ne regrettais rien, je ne pouvais regretter cette douce marginalité, ces pieds de nez perpétuels à la réalité, ces bras d’honneur aux conventions, aux horloges, aux saisons, ces langues tirées aux qu’en dira-t-on.

 

  • La bande dessinée !

Attention, ici aussi, gros gros coup de cœur !!!

l'adoption

« L’adoption » de Zidrou et Monin. C’est beau, c’est tendre, c’est rigolo mais pas que,…

Dessins magnifiques, dialogues remplis d’humour, personnages très attachants, rebondissements,… Tout y est ! On y suit la vie d’un grand-père, chamboulée par l’arrivée d’une petite orpheline péruvienne de 4 ans… Vous pouvez aller l’acheter les yeux fermés, vous ne serez pas déçus ! Juste un peu frustrés peut-être de devoir attendre le deuxième et dernier tome de cette magnifique histoire pour en connaître la fin…

Parfois je me demande… tout cet amour qu’on a pas donné… qu’est ce qu’il devient ? Je veux dire… personne n’a jamais pensé à installer des conteneurs pour le recycler ? Vous savez comme pour les piles ou les vieux papiers.

 

-Tu aurais pu au moins lui donner un bisou!

-Un baiser de plus et elle nous faisait une overdose la pauvre petite.

-Tu avoueras quand même qu’elle est mignonne comme un coeur.

-On voit bien que tu n’as jamais vu un coeur de près, ma chérie! Parole de boucher!

Merci à Magnus pour ces jolies découvertes et espérons qu’il revienne nous voir plus souvent 😉 !!

Maud Rendez-vous sur Hellocoton !
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