J’ai un aveu à vous faire. Non, mais un vrai quoi, du genre « confidence coupable que vous avez beaucoup de mal à assumer ». Depuis trois jours, voyant la fin de semaine et le début des vacances approcher à la même vitesse, mon cœur balance entre l’ivresse des congés, la joie d’être débarrassée du boulot, le plaisir de découvrir de nouveaux coins (car oui, nous partons), l’allégresse à l’idée de passer du temps de qualité en famille et … une légère petite angoisse à l’idée que les minus soient pénibles et que nos deux semaines en huis-clos avec eux se soldent par une ou deux crises de nerfs. Dites-moi, est-ce-que cela vous fait parfois le même effet ?

Parce que chez nous, nos deux adorables bambins ont une fâcheuse tendance à devenir insupportables au moment de prendre le large. Je ne sais pas si c’est l’excitation du départ ou de se retrouver à quatre ou si c’est nous les parents qui sommes tendus et induisons cet état mais c’est franchement désagréable. Ce n’est pas toujours, heureusement, et nous arrivons bien souvent à inverser la vapeur en cours de séjour mais il n’en est pas moins que je trouve que non, les vacances, c’est pas si simple que cela. J’aimerais bien que, comme sur instagram ou dans les contes de fées, nous coulions des jours heureux en bord de piscine, ne nous nourrissant que de câlins et de brunchs. Je serais ravie d’avoir le temps de lire ou de siroter un apéro comme semblent le faire certains parents. Mais non … Attention, cela ne ressemble pas à cela mais c’est très amusant aussi, je ne me plains pas. Qui se plaindrait d’ailleurs d’être réveillé tous les matins avant tout le reste de la maisonnée, de transporter en permanence gourdes et galettes de riz pour assouvir la faim des fauves, de patauger dans une petite profondeur tendance pipi ou d’attendre que la petite chausse ses skis pour démarrer ? Hein, qui ?

Bien sûr, (je précise pour ceux qui n’ont pas compris l’humour et le 35eme degré dans mes propos), je mesure ma chance d’avoir des minus, d’avoir des congés et de pouvoir même, au luxe suprême, partir deux semaines complètes avec eux : une semaine au ski à Morzine où je me rassure en me disant que de gentils moniteurs les prendront en charge le matin et une semaine avec la tribu en Normandie où je me rassure en me disant qu’il y aura six enfants et qu’ils se géreront tout seuls. Ski et plage, oui, je me suis dit que cela serait plus marrant au moment de faire les valises et de bourrer la voiture. Oui, en voiture, on s’est dit que ce serait plus marrant au moment de les occuper pendant les longues heures de trajet.

Allez, souhaitez-nous bonne chance !!