Bon l’idée cet article n’est pas très reluisante mais bon… Pour ceux qui ne connaissent pas, « je n’ai jamais » c’est un jeu à boire au concept assez basique : chaque joueur énonce à son tour quelque chose qu’il n’a jamais fait et ceux parmi les autres pochtrons qui l’ont déjà fait boivent une gorgée. Évidemment à l’âge où je pratiquais ce jeu, il était l’occasion de déballage malsaino-rigolo-sexuelo-débile. Rassurez-vous, aujourd’hui je ne fais que m’inspirer du concept pour l’élever un niveau au-dessus (ou pas)…
Bref, je n’ai jamais…
Je n’ai jamais aimé les conflits. Pourtant considérée comme une « grande gueule », je suis en fait rongée par les conflits interpersonnels que j’essaie d’éviter au maximum.
Je n’ai jamais mangé d’escargots, ni d’huitres, ni de rognons mais sans doute très bon hein mais « sans façon, non merci ».
Je n’ai jamais oublié ma première grossesse, celle qui n’a duré que quelques semaines, celle qui n’a pas débouché sur la naissance d’un joli minus. Je vais bien et j’ai deux très beaux enfants mais je n’ai jamais oublié cette première fois.
Je n’ai jamais été aux Etats-Unis et je vous avoue que je me languis de découvrir New-York notamment. Pas le temps, pas d’argent, une grossesse, un minus trop petit, autant de raisons qui repoussent à chaque fois ce projet de voyage. Mais promis, on le fait bientôt. Et si t’es déjà allé à New-York, tu bois !
Je n’ai jamais réussi à faire manger le Minus correctement : monter et descendre de la chaise, jouer, chipoter, cet enfant n’a pas la passion de la nourriture ça s’est sûr… Mais je ne désespère pas, la Missnuscule a l’air bien plus encline à tout dévorer et goûter.
Je n’ai jamais su dire en un mot ce qu’on peut dire en cent ! Non, moi je dis en cent mots ce qu’on peut dire en un seul mais ça a son charme hein. Quoique… Il y a aussi des moments où je ne dis rien alors qu’on voudrait que je dise beaucoup plus… Bref, je n’ai jamais fait ce qu’on attend de moi…
Je n’ai jamais vu « Rosetta ». Pourtant, tout aurait du me pousser à regarder ce film : réalisateurs que j’apprécie, sujet social, cinéma belge mais non un vrai blocage.
Je n’ai jamais supporté d’être en négatif sur mon compte. Je suis une grande dépensière mais avec des limites, le moindre découvert me ronge. Sans doute un héritage paternel et sans doute un bon garde-fous aussi…
Je n’ai jamais brûlé ce que j’ai adoré… Qu’il s’agisse d’un vieux chanteur dont j’étais fan étant ado, d’un ancien amoureux ou d’un vieux pull au look déplorable, j’ai toujours respecté aujourd’hui ce que j’aimais hier… Bon allez, parfois une petite seconde de honte en pensant à mes buffalos ;-).
Je n’ai jamais pensé qu’on pouvait vivre sans amis. Ils sont mon oxygène et mon refuge, sans doute parfois aussi mes ronces mais je ne pourrais pas me passer d’eux. Une semaine sans voir ses amis c’est comme euh…. un épisode de fin de saison de Grey’s Anatomy, un carnage !
Je n’ai jamais pu faire les soins du cordon à mes minus. Cela doit certainement être freudien mais ce bout de peau morte toute racrapotée, ça me dégoûte. Heureusement, Magnus fait le preux chevalier et descend de son cheval blanc (ou ça c’est Napoléon??) pour prendre le relais.
Je n’ai jamais passé une semaine (voire peut-être même quelques jours) sans chouiner comme un bébé (pourtant j’ai horreur des minus qui chouinent sans cesse) : lecture d’un texte, témoignage d’un sans abri au journal parlé, pub de Blédina, partage d’une vidéo choupi sur Facebook, tout est bon pour m’arracher ma petite larme d’émotion du jour…
Je n’ai jamais eu peur de voir mes minus grandir, partir d’abord pour quelques heures puis un peu plus… Bien sûr, je cherche parfois à retenir leur petite enfance, à me rappeler le bébé souriant qu’était le Minus, à capturer l’odeur de tout petit de ma fée mais je me réjouis chaque jour de les voir évoluer, apprendre, grandir, découvrir et se diriger à petits pas vers ce moment où ils me quitteront en jeune femme et en jeune homme libres et heureux.
Et vous, vos « je n’ai jamais » ?
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