Bon, pas de faux suspens, je vous rassure tout de suite, tout va bien entre Magnus et moi, je n’ai pas craqué pour un bel éphèbe lors de mon séjour en Normandie. Non, c’est pour cette station balnéaire en elle-même que j’ai eu un coup de cœur. Vous allez me dire que mon article devrait alors s’intituler « coup de foudre POUR Trouville-sur-Mer » mais je trouvais que « à Trouville » donnait un petit côté Notting Hill et Julia Roberts des plus glamours à la chose (et je reviens de Londres, ceci expliquant peut-être cela). Bref, les intros de mes articles ne s’arrangent vraiment pas avec le temps dirait-on, je digresse toujours autant… Mais, au moins, vous l’aurez compris, nous allons parler de Trouville-sur-Mer et de notre coup de cœur pour ce coin.
(Attention, alerte « deuxième intro », pour les pressés, rdv au paragraphe suivant). J’aime la mer (et la montagne). C’est un des seuls endroits où je parviens à me ressourcer. Installez-moi sur un banc en hiver (avec une petite couverture) face à la mer et je pense que je peux y passer des heures. Depuis que j’ai des minus, j’aime la mer pour d’autres raisons : parce que c’est pratique, parce que les minus adorent cela et parce que s’ils sont avec des copains, c’est à peu près le seul endroit sur terre où je peux avoir la paix deux minutes. Du coup, depuis quelques années, nous sillonnons le bord de mer et posons notre drap de plage un peu partout : sur la côte belge, en Zélande, en Baie de Somme ou à la Côte d’Opale. Et dernièrement la Normandie, Trouville et un coup de foudre.
Normalement un coup de foudre ne s’explique pas, on est dans l’irrationnel, dans le passionnel, dans l’instinctif. Mais, bon, j’ai l’impression que vous ne seriez pas très contents si, après mon intro à rallonge, je m’arrêtais là. Je vais donc essayer de mettre des mots sur ce choix du cœur afin de vous donner envie, à votre tour, d’aller à la rencontre de cette ville.
- Trouville la belle. Trouville est une station balnéaire avec une âme, du cachet, préservée, loin des horribles immeubles qui défigurent nos côtes. Entendons-nous bien, j’aime la côte belge également (et pour d’autres raisons) mais je ne suis pas aveugle et je trouve cela désolant d’avoir abîmé notre bord de mer de la sorte. Ici, pas de buildings, pas de constructions démesurées mais des villas d’époque, parfois à même la plage, des maisons de pêcheurs, des petites ruelles étroites et des boutiques d’antiquaire. Trouville est résolument ancrée dans notre époque mais elle a su le faire avec nuance et tout en préservant son histoire. Vos yeux ne sauront où se poser entre son joli petit port de pêche, son immense plage de sable ou son patrimoine architectural. De nombreux artistes ont d’ailleurs cherché dans ses rues le repos et l’inspiration (Flaubert, Duras, Proust, Monet et d’autres)…
- Trouville la vivante. Certaines stations balnéaires, la plupart d’ailleurs, ne vivent que d’avril à septembre. Le reste de l’année, elles hibernent, elles se reposent, elles se font belles pour le retour des vacanciers. Pour ma part, c’est une atmosphère que j’adore et que Cabrel décrit si bien dans sa chanson « hors saison ».
C’est le silence
Qui se remarque le plus
Les volets roulants tous descendus
De l’herbe ancienne
Dans les bacs à fleurs
Sur les balcons
On doit être hors-saison
La mer quand même
Dans ses rouleaux continue
Son même thème
Sa chanson vide et têtue
Pour quelques ombres perdues
Sous des capuchons
On doit être hors-saison
J’aime cette atmosphère mais, depuis que j’ai des minus, je me rends bien compte qu’ils sont beaucoup moins sensibles que mois à la poésie d’une ville qui sommeille. Ils veulent une glace, un salon de thé ouvert, des animations, des restaurants, des marchands de jouets ouverts et ils s’en fichent comme de leur premier Pampers de savoir si on est en décembre ou en juillet. J’ai donc renoncé pour un temps aux villages anonymes pour leur préférer leurs voisins animés. Trouville propose une rencontre entre ces deux univers : la poésie de son architecture et de ses paysages mais avec de l’animation toute l’année. Cela est sans doute dû à sa réputation (qui n’est plus à faire) et à sa proximité avec Paris. En deux heures, les Parisiens sont à ses portes et Trouville est donc habitée et animée toute l’année particulièrement les week-ends et pendant les vacances scolaires françaises. C’est un de ses gros points forts, que vous y alliez en novembre ou en mars, vous y trouverez de quoi occuper vos minus, on y reviendra. Deux heures de Paris, certes, mais depuis la Belgique ? Comptez 4h30 depuis Bruxelles ou 3h45 depuis Mons, un peu trop loin sans doute pour aller y passer deux jours mais parfait pour un long week-end ou des vacances plus longues.
- Trouville la gourmande. Amis du poisson et des crustacés, vous allez être comblés car Trouville c’est aussi un port de pêche et 27 chalutiers qui approvisionnent chaque jour les 10 poissonniers du Marché aux Poissons (qui est emblématique de la station) et la soixantaine de restaurants de la station avec des produits frais de la mer : maquereaux, soles, crevettes, coquilles st Jacques, bulots… Vous trouverez aussi des glaciers, des salons de thé où déguster des crêpes, de jolies boulangeries et des menus minus dans tous les restaurants ou presque. Nous avons mangé le soir au restaurant Les Embruns : menu minus (et surtout des carnets de coloriage et des crayons offerts aux minus dès leur arrivée et qui nous ont sauvé la moitié du repas), prix modérés et surtout, surtout, une terrasse face à la mer et à la plage que nous n’avons pas pu tester vu la météo mais qui doit être idyllique à la belle saison. Notez également que ladite terrasse donne sur une plaine de jeux sur la plage et que, si vous avez des minus assez grands pour les surveiller de loin, vous aurez même la chance de manger tranquillement (petits veinards). Une toute bonne adresse donc pour vous restaurer sans quitter les abords de votre serviette de bain en été.
- Trouville et les minus. Voilà sans doute le plus important, l’information que vous attendez. Oui, Trouville est une station tout à fait adaptée aux minus. Elle bénéficie d’ailleurs du label Famille Plus. Kezako ? Ce label, c’est six engagements pour l’accueil des familles :un accueil personnalisé, des animations adaptées pour tous les âges, du plus petit au plus grand : à chacun son tarif, des activités pour petits et grands à vivre ensemble ou séparément, tous les commerces et services sous la main et les minus choyés par les professionnels.
Le nombre d’activités organisées par la ville et l’Office du Tourisme pour les familles et les plus petits est complètement renversant. J’ai rarement vu station aussi dynamique et accueillant aussi bien les familles. Lors de chaque congé scolaire (français), vous ne saurez plus où donner de la tête au niveau des animations : ateliers créatifs et ludiques (cuisine, bricolage), boums, spectacles, chasses au trésor, concours de châteaux de sable, rallye photo… Ces différents activités ont lieu soit sur la plage, soit dans les petits commerces, soit à la bibliothèque minicipale qui est très active soit au musée. Trouville dispose également d’une piscine extérieure et intérieure (le pied) et d’un club pour minus. Là faisons une pause ! J’ai bien dit un club de plage pour minus. Vous savez ces endroits merveilleux où des animateurs triés sur le volet s’occupent de vos minus pour la demi-journée, la journée complète ou la semaine. Le rêve !! Ce club est accessible en juillet et août pour les minus de 3 à 13 ans (il y a également un club ado pour les plus grands) et les tarifs avaient l’air fort doux. Que vous dire encore ? Plein de choses… Il y a deux plaines de jeux en bord de plage, un club nautique et un club de tennis. Pendant les vacances, des balades en poney et un mini-golf sont également accessibles. Et en plus de tout cela (je vous le dis, c’est dingue), chaque mois un rendez-vous spécial famille est organisé : décembre et sa grande brocante de jouets, février et la patinoire, avril et sa chasse aux œufs et son festival du cerf-volant, mai et le Salon du livre jeunesse etc… Les fêtes sont aussi à l’honneur avec une semaine sur le thème d’Halloween en novembre et plein d’activités autour des fêtes de fin d’année. Je pourrais encore vous parler de tout cela pendant des heures tant leur offre est alléchante pour les minus mais je pense que vous avez compris le principe. Si vous voulez passer du temps avec vos minus à la mer et avoir un large choix d’activités toute l’année, Trouville est le choix parfait. Pour les jours de pluie, le musée, les crêperies, la bibliothèque, la piscine ou la cinéma de Deauville vous aideront à les occuper. Un tout petit peu plus loin, à Honfleur, vous trouverez également le Naturospace qui est un jardin tropical de papillons. C’est un petit peu cher mais le spectacle de tous ces papillons en liberté est assez captivant. Pour le reste, parce que oui, il y encore des choses que je ne vous ai pas dites sur « Trouville et les minus », je vous renvoie vers la brochure famille de l’Office du Tourisme. Jetez notamment un œil aux réductions hébergement.
- Trouville et sa région. Voilà, selon moi, le dernier gros point fort de Trouville : sa région et le nombre de visites culturelles ou de balades possibles. Souvent, quand on part en vacances à la mer, on tourne en rond dans la ville au bout de quelques jours. Ici, pas de risques, quand vous aurez épuisé les ruelles de la station, vous pourrez opter pour une balade sur les falaises ou dans la campagne normande. Et quand vous en aurez fini avec ces balades, un champ immense de découvertes s’ouvrira à vous et sans devoir faire une heure de voiture : Honfleur (un autre de mes coups de foudre), Deauville, Cabourg et Etretat qu’il me tarde de découvrir, Le Havre et son port etc… La région regorge de petites villes à parcourir et vous n’aurez pas assez d’une semaine pour tout faire.
Prochains rendez-vous : très rapidement un article sur l’hôtel où nous avons logé à Trouville, le Central, qui était juste parfait !! Dans quelques jours : la suite de mes aventures normandes, un peu plus bas, du côté d’Isigny-sur-Mer et dans quelques mois, j’espère, la découverte de Deauville, Cabourg et Honfleur plus en détails.
Pour aller plus loin :
novembre 17, 2015
Je te rejoins, j’ai moi aussi un souvenir ému de cette ville où je me sui rendue en famille lorsque j’étais enfant. Les jeux sur la plage jusqu’à l’heure de la douche, l’habillage le corps recouvert de crème hydratante, le souper dans la grande salle de restaurant de l’hôtel dont la terrasse donnait directement sur le sable… tu la décris très bien et me donnes envie d’y remettre les pieds.
novembre 17, 2015
Je sens l’odeur de la crème solaire d’ici… merci pour les souvenirs…
novembre 17, 2015
Ca donne envie, vraiment, Trouville a un côté rétro qui me plaît beaucoup.
novembre 17, 2015
Exactement ! Rétro mais pas dépassée…
novembre 18, 2015
J’ai adoré Trouville aussi !! 😉
novembre 18, 2015
Jamais été mais tu me donned carrément envie d y programmer un petit week-end ☺
janvier 25, 2018
Whaou ; je partais à l’époque beaucoup à Deauville, juste à côté mais Trouville semble plus agréable et beaucoup moins « surfait ». Comme dit plus haut, ce côté Retro / belle époque / bains de mer est très immersif je trouve.
Les beaux jours arrivent, chouette 🙂
Luce