Vous l’avez peut-être déjà découvert sur la toile, plusieurs « blogueuses mamans » belges ont décidé de se réunir dans un collectif : Belgo Mums. Pourquoi ? Ben parce qu’heureusement, la blogosphère n’est pas faite que de jalousies et de couvertures tirées à soi, que certaines rencontres sont belles, uniques même parfois, que nous nous complétons, nous enrichissons et que cela colle parfaitement à l’image que je me fais d’une blogo solidaire, épanouie et où chacun apporte ses différences et son originalité. Sur la page facebook de Belgo Mums, vous pourrez donc découvrir toute une série de mamans blogueuses et chaque mois, nous pondrons chacune un petit billet personnel sur un thème unique.
Pour ce mois d’ouverture, fête des mères oblige, le thème est « je suis une maman… », libre à chacune de compléter du (ou des adjectifs) qui lui convient. Me voilà donc à plancher à mon tour sur ce sujet évocateur, à me questionner… Quelle maman suis-je, moi qui refuse déjà de me définir par cette unique fonction ? Parce que oui, je suis une maman bien sûr, mais je suis également une amoureuse, une fille, une amie, une collègue, une habitante du monde, je suis tous ces petits bouts qui font de moi un tout cohérent.
Tour à tour maman angoissée ou maman zen selon les situations et les heures de sommeil que j’ai au compteur. Maman organisée la plupart du temps mais parfois dépassée par la somme de choses à faire… A la fois maman poule et maman cool… Mais puisque l’idée de ce billet est de faire l’exercice de se choisir un adjectif (ou en tous cas c’est comme cela que j’ai eu envie de l’entendre), je dirais que je suis une maman consciente…
Consciente de la fragilité des choses, de l’importance de vivre maintenant et ici, de laisser de côté les petits tracas du quotidien pour vivre intensément ma vie, ma famille, mon couple, leur enfance. Consciente que tout peut s’arrêter brutalement, qu’il faut à la fois rester focalisé sur l’essentiel et se nourrir de petits bonheurs même fugaces : la première glace, un éclat de rire, leurs petits pas le matin, un séjour en famille, un repas entre amis, leurs mains qui se tendent, un câlin volé, une soirée en amoureux…
Consciente également que le mieux est l’ennemi du bien. Comme je le disais dans mon article « en demander moins« , j’ai renoncé à l’excellence, au diplôme de « mère parfaite » au profit d’une maison et d’une vie, certes moins bien rangée, mais où j’ai le temps de me poser avec les minus, de relever des défis professionnels, de nourrir ce blog, de flâner un soir de beau temps au marché ou de construire un château de sable. Je suis une maman qui fait ce qu’elle peut et c’est déjà pas mal.
Consciente enfin du fait qu’on élève ses minus pour qu’ils deviennent des hommes et des femmes épanouis. Je sais que c’est parfois difficile de les voir grandir, franchir des étapes, s’émanciper, mais n’est-ce pas là l’objectif ultime ? Les amener sereinement à pouvoir se passer de nous, lâcher notre main, faire du vélo tout seul, s’habiller, aller à l’école et puis un jour quitter le nid… Pas tout de suite,hein, je vous rassure, mais je suis consciente que mes minus ne m’appartiennent pas et que comme le dit Khalil Gibran « Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés ». Bon vol mes minus !
Et bonne fête à toutes les mamans !
mai 5, 2015
Très bel adjectif!
mai 5, 2015
Très chouette article 🙂 Je me retrouve dans ton article comme dans celui d’Il était une fois Alice à Bruxelles. Etre maman c’est être tellement de choses à la fois 🙂
mai 5, 2015
J’adore ton article, tout est tellement juste, et cette phrase de Gibran est juste parfaite !
mai 6, 2015
Citation parfaite… Il est vrai qu’être maman c’est merveilleux. Mais en être conscient et prendre le temps c’est encore mieux!
Bravo pour ce très beau billet !
mai 6, 2015
Très joli ton article et tellement vrai. Je m’y retouve complètement. C’est ce qui se cachait derrière le qualificatif « imparfaite » que j’ai choisi pour définir la maman que je suis: mettre la peiorité dans les petits bonheurs quotidiens du moments présents quitte à ne pas être une parfaite « housewife ». Merci pour ce beau partage!
Bisous, Karima