Quand je pense aux jouets de mon enfance, c’est immédiatement l’image de mon papa qui me vient à l’esprit. Autant la grande-marrante est attachée aux souvenirs des livres, des histoires racontées et chuchotées, aux grandes promenades et aux virées entre filles, autant c’est le grand-marrant qui était le maître incontesté de la salle de jeux. Playmobils et légos (déjà), petites voitures, châteaux forts et soldats de plomb parsemaient le salon, ma chambre et la cuisine. Il faut dire qu’il en a à revendre de la créativité et de l’imagination, inventant des histoires compliquées de châteaux forts attaqués par une horde de voitures ou de soldats pirates.
Quand je les surprends, lui et le Minus, reproduisant à l’identique les scènes et les jeux de mon enfance, j’ai toujours une pointe de nostalgie et une vague de souvenirs qui me submerge. Les personnages et les actions sont à peu près les mêmes, seuls quelques vaisseaux Starwars viennent donner une touche de modernité à la reproduction. Et je les entends scander les fameux « pan pan », « à l’abordage » et « à l’attaque » qui ponctuaient nos heures pas si creuses que cela. Bien sûr, le grand-marrant a un peu plus de mal qu’il y a trente ans à contorsionner son mètre nonante pour se mettre au niveau du sol afin d’étaler les trésors et aligner les bolides. Mais son enthousiasme est toujours le même et le Minus chérit plus que tout ces heures volées au temps qui passe.
Si j’avance un peu dans le temps et les années, ce sont les jeux de société qui viennent remplacer les jouets dans ma mémoire. Jeux de société auxquels la grande-marrante refusait catégoriquement de participer tout en criant systématiquement toutes les réponses depuis la cuisine. J’en souris encore des années plus tard. Visiblement, elle a d’ailleurs changé d’avis, puisqu’elle mène des parties endiablées avec la petite comme avec le grand.
Voilà ce qui remplit mon cœur et ma tête quand j’évoque « les jouets de notre enfance », le thème choisi par le collectif Belgomums pour ce mois de novembre. Le Grand Saint est à nos portes, les minus remplissent leur liste, les parents préparent les bonbons et emballent les cadeaux (quoique il me semble que la tradition veut que Saint Nicolas offre des cadeaux non emballés). Je ne sais pas encore vraiment quels jouets les minus vont recevoir dans les semaines qui arrivent et finalement cela n’a que peu d’importance. Ce qui compte, c’est ce que nous ferons de ces jouets… Ce qui compte, c’est le grand-marrant penché au-dessus du Minus, la Missnuscule perchée sur les genoux de la grande-marrante, leurs yeux qui brillent, la fabrique à souvenirs qui fonctionnent à plein tubes et les histoires inventées.
A bientôt…
décembre 1, 2016
J’aime bien quand tu parles de tes grands marrants, enfin des leurs, enfin tu vois quoi 😉 :-*
décembre 1, 2016
Quel doux article…
décembre 1, 2016
Merci !
décembre 2, 2016
« Ce qui compte, c’est le grand-marrant penché au-dessus du Minus, la Missnuscule perchée sur les genoux de la grande-marrante, leurs yeux qui brillent, la fabrique à souvenirs qui fonctionnent à plein tubes et les histoires inventées. » Tu as tout dit, c’est magique et magnifique <3
décembre 2, 2016
oh merci !!
décembre 2, 2016
Beau!
décembre 2, 2016
merci