Chaque année, depuis bientôt neuf ans, je vous écris ici un petit texte pour vos anniversaires respectifs. Ce rituel immuable, rassurant qui me permet de faire le point sur vos avancées, sur mes progrès, sur nos difficultés vient rythmer l’année. Ces petits bilans sur le clavier me semblaient inaltérables. Que cette année 2018 a dû être chamboulée ma Missnuscule pour que je rate notre rendez-vous annuel ! Je ne vais pas revenir en détails sur ce qui a secoué notre univers cette année mais les vagues semblant s’apaiser un peu (quoique), j’en profite pour combler cet oubli.
Un oubli ? Vraiment ? Non, en vérité il ne s’agit pas d’un oubli, d’une distraction, je sais très bien que cet article manque à l’appel et cela depuis le 27 novembre. Seulement, il est difficile de faire courir ses doigts sur le clavier quand le corps est un peu sonné, engourdi ; de dresser le bilan d’une année écoulée (même si c’est une année de minus) quand on peine à reprendre son souffle ; d’égrener les souvenirs heureux quand l’envie n’y est pas ou de célébrer ses petits riens qui font tout quand l’heure est au factuel et au pratique. Qu’importe ma biquette ce texte je te le devais, je me le devais, il fallait juste attendre qu’il fasse son petit bonhomme de chemin à travers un 2018 chargé émotionnellement et un début 2019 qui s’annonce à peine moins secoué.
Cinq ans donc … Cinq ans de ton caractère volcanique, de tes mimiques, de ton aplomb légendaire, de ta crinière de feu qui fait s’extasier tous les coiffeurs, de ton histoire d’amour un brin crispée avec ton grand frère que tu asticotes avec toute la tendresse du monde. Cinq ans à te regarder devenir une petite fille diablement culottée et intelligente, fonceuse et drôle, câline et sincère.
Tu t’es finalement très bien adaptée à cette année chamboulée, distillant ton amour à ceux qui sauraient le recevoir, exprimant tes frustrations et ton chagrin avec finesse mais détermination. Et finalement c’est la joie et ton rire qui lézarde les murs qui ont gagné. Il n’a pas encore guéri toutes les blessures mais ne t’inquiète pas, cela viendra, avec le temps.
Tu n’aimes plus la reine des neiges (hiiiii), ni les princesses , ni le rose. Je ne sais pas si ce sont nos valeurs éducatives que nous espérons le moins « genrées » possible qui portent leurs fruits, si tu as enfin du goût (quoique ça m’étonnerait quand je vois les affreux pull à paillettes que tu reluques dans les boutiques) ou si c’est tout simplement parce que ce sont des trucs de bébé et que tu aspires à être une grande ; mais ton univers est en train de glisser dangereusement vers la petite fille qui aime le maquillage et le vernis. Je sens trembler autour de moi ton papa et les autres mâles (frère, grand-père et autre) qui t’entourent à l’idée de tout ce qu’il nous reste à affronter dans ce domaine-là. Hum, faites que les palladiums ne reviennent pas une énième fois à la mode, que tu ne nous demandes pas des coiffures trop compliquées et que tu n’aies pas hérité de mon penchant pour les tatouages. Bon, on a encore un peu de temps pour tout cela heureusement.
Princesse ou pirate, petite fille ou pré-ado, à serre-tête ou à licorne, couverte de paillettes ou de dessins faits au marqueur, garde précieusement ton enthousiasme et ta sincérité, ils seront tes meilleurs outils pour les années qui s’annoncent.
Love u to the moon and back. Je te souhaite un gros bisous (comme tu dis souvent).
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